Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
sensdumonde
10 décembre 2017

PALAIS DE LA PORTE DOREE EXPOSITION LIEUX SAINT PARTAGES

PALAIS DE LA PORTE DOREE MEDIA DIXIT WORLD

Croire, prier, …ça ne fait pas de mal ? Et pourtant cela a causé bien des guerres, encore aujourd’hui…

PALAIS PORTE DOREE 2 MEDIA DIXIT LAD

Lieux saints partagés

Coexistences en Europe et en Méditerranée

Du 24 octobre 2017 au 21 janvier 2018

INTRODUCTION LIEUX PARTAGES MEDIA DIXIT WORLD

3 grandes religions autour de la  Méditerranée

TERRE SAINTE MEDIA DIXIT WORLDjpg

Qu’est-ce croire ?

Par la religion, c’est à la fois des croyances, par exemple, croire que Dieu a crée le monde et des lois, des morales dans la vie quotidienne, comme invoquer des prières pour nous stabiliser et nous redonner du sens…

Dans le monde, il y a des religions appelées « monothéistes » : les gens croient en un seul et unique Dieu. C’est le cas des juifs, des chrétiens et des musulmans.

D’autres sont « polythéistes », comme par exemple la religion hindouiste : les gens croient en plusieurs dieux différents. Quant au bouddhisme, c’est à la fois une religion et une philosophie, une sagesse, fondée sur les idées et la vie d’un homme, Bouddha (l’Eveillé).

 

Lieux saints partagés, L’expo à voir pour croire !

VISITE 1 MEDIA DIXIT WORLD

Comment est-ce que ces religions vivent ensemble ? C’est  le sujet d’une  grande exposition au Musée national de l’histoire de l’immigration ! Ici

L’immigration, c’est quand des personnes étrangères entrent dans un nouveau pays, pour y vivre. Et justement, c’est grâce à l’immigration que les personnes de différentes religions se rencontrent, discutent et apprennent à se connaître.

Visite 2 MEDIA DIXIT WORLD

VISITE 3 MEDIA DIXIT WORLD

Les lieux de cultes : Eglise – Mosquée – Synagogue,…

Les croyants se réunissent dans des lieux pour prier, transmettre des traditions, dialoguer, célébrer des fêtes religieuses…

Aucune religion ne tue, ne blasphème, et ne hait.

Chacun son Livre, ses fondements :

La Bible : Dans la Bible des chrétiens, on trouve l’Ancien Testament qui correspond principalement à la Bible hébraïque, ainsi que le Nouveau Testament, qui relate surtout la vie de Jésus.

BETHLEEM PELERINAGE MEDIA DIXIT WORLD

Le Coran : C’est le livre sacré de l’Islam. Pour les musulmans, ces textes représentent la parole de Dieu, Allah, transmise au prophète Mahomet, un messager de Dieu. Le Coran est composé de chapitres, les sourates.

MANUEL DE PRIERES MEDIA DIXIT WORLD

La Torah : Pour les juifs, le principal texte saint est la Torah. Ces livres racontent l’histoire du peuple juif et édictent des « commandements », des choses à faire ou ne pas faire. Avec d’autres écrits, la Torah compose la bible hébraïque.

VIERGE SANTA CRUZ ORAN ALGERIE MEDIA DIXIT WORLD

Lieux partagés

JERUSALEM 1 MEDIA DIXIT WORLD LAD

Jérusalem, trois fois sainte !

JERUSALEM ANCEINT MEDIA DIXIT WORLD

Vue de Jérusalem, Jérusalem, école allemande du XVIIe siècle, vers 1740, peinture, huile sur toile marouflée © Musée d'art et d'histoire du judaïsme

Dans cette ville, trois grands lieux saints sont très proches les uns des autres. C’est donc une ville importante à la fois pour les chrétiens, les musulmans et les juifs. Ce qui créé des conflits, mais aussi une proximité très ancienne entre les religions.

ST SEPULCRE MAQUETTE MEDIA DIXIT WORLD

LEGENDE ST SEPULCRE MEDIA DIXIT WORLD 

Il était 3 FOI...

De mon voyage en Israël, je peux vous dire, croyant ou pas, agnostique ou mécréant qu’il règne une atmosphère disons spirituelle, mystique ou hors du commun, peut être aussi à cause des hauts lieux de pèlerinage qui y confèrent ? Mais cela dit, le pays est prenant de prime abord, il vous soulève surtout dans la partie la plus captivante de la vieille ville de Jérusalem (enchevêtrement de cultes sacrés)  qui occupe en passant un bon km2, pour ne pas dire le périmètre carré le plus explosif du monde ! Aucune autre ville n’a  autant provoqué de conflits armés comme vous l’imaginez ! On sent toutefois qu’un mystère demeure entier et qu’il n’est pas des moindres…

Tant de questionnements se chevauchent sur ce centre de gravité : comment Jérusalem, ville à fort caractère religieux et à une destinée inachevée contrôle-t-elle : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam ? Sa mission n’est-elle pas l’Espérance ? Ne demande-telle pas la réconciliation de ses trois grandes religions monothéistes qui se confrontent depuis des temps reculés à nos jours ? Ou bien affutera-t-elle encore le cours de l’histoire entre les relations équivoques israélo-arabe ? ….Quel héritage nous laissera-t-elle ? Et aux périls et aux sacrifices de quelles vies ? La sienne… ?

Les passeurs

Ces « passeurs » créent des liens entre christianisme, islam et judaïsme ! Ces trois personnes ont travaillé à l’entente entre les religions.  L’Histoire des religions en a connu d’autres évidemment…

AB EL KADER PORTRAIT MEDI DIXIT WORLD

Abd el-Kader, né en 1808, Algérie.

L’itinéraire biographique de l’émir Abd el-Kader (1808-1883) se partage entre l’Orient et l’Occident. Chef militaire engagé contre le colonialisme et homme politique précurseur de l’unité nationale algérienne, il fut également un penseur habité par une intense spiritualité, prônant une religiosité ouverte et tolérante. Héros de la résistance contre les Français, il est forcé de se rendre en 1847, et retenu en captivité en France, d’abord à Pau puis à Amboise. Libéré en 1852, il a ensuite vécu à Damas jusqu’à sa mort. Dans son exil, Abd el-Kader se consacre à la méditation, à la prière et à l’écriture, se faisant l’apôtre d’un islam ouvert.

De nos jours, son héritage spirituel est précieux, et reconnu par de nombreux adeptes du soufisme contemporain (branche mystique de l’islam) sur les deux bords de la Méditerranée.

ABDELKADER AU SECOURS DES CHRETIENS MEDIA DIXIT WORLD

ABDELKADER CITATION

AVT_Louis-Massignon_7708

Louis Massignon, né en 1883, France.

Louis Massignon est un islamologue catholique français qui a voué sa vie entière à la reconnaissance et à la compréhension de l’islam. Bien connu pour ses recherches académiques sur le mystique musulman Al-Hallâj et pour sa fonction de professeur au Collège de France, il l’est moins pour son œuvre spirituelle visant la réconciliation abrahamique des trois monothéismes.

Au tournant du XXe siècle et à l’issue de brillantes études, le jeune Massignon traverse une période d’incroyance lorsqu’il est envoyé en Irak pour une mission archéologique. Arrêté et accusé d’espionnage en mai 1908 sur les rives du Tigre, il retrouve soudainement la foi catholique après une expérience mystique qu’il appellera "La visitation de l’Étranger". Il est d’ailleurs sauvé par l’intervention de ses hôtes musulmans à Bagdad, au nom de l’hospitalité (amân, en arabe), face au pouvoir ottoman. Dès lors, il restera toute sa vie fidèle à ce devoir de l’hospitalité sacrée comme au droit d’asile, au point d’affirmer : "Pour comprendre l’autre, il ne faut pas se l’annexer mais devenir son hôte". 

En 1950, il est secrètement ordonné prêtre dans le rite catholique melchite sur la dérogation spéciale de Pie XII, tandis qu’il s’engage politiquement dans de nombreux comités pour la décolonisation et la non violence, aux côtés de François Mauriac, Albert Camus ou Jean Paul Sartre par exemple. Sur le plan spirituel, son projet de réconciliation abrahamique – à entendre d’abord dans une perspective eschatologique (liée à la fin des temps) – prend forme autour de la figure des Sept Dormants d'Éphèse, des saints communs aux chrétiens et aux musulmans (connus sous le nom des "Gens de la Caverne" dans la sourate XVIII du Coran). Ayant appris l’existence d’un petit pèlerinage breton qui leur était dédié dans les Côtes d’Armor, il décide d’inviter en 1954 et 1955 des ouvriers musulmans, afin d’œuvrer concrètement à la réconciliation, "pour une paix sereine en Algérie". Contre toute attente, ce pèlerinage islamo-chrétien s’est progressivement enraciné, devenant un lieu d’hospitalité où des rituels sont instaurés par Massignon : récitation de la Fatiha en marge de la messe en latin, psalmodie de la sourate de la Caverne, partage d’un méchoui dit d’Abraham, invention d’une bannière avec l’Ave Maria en arabe portée en procession par les musulmans, etc. Unique en son genre, ce rassemblement atypique, malgré une histoire mouvementée, a toujours lieu de nos jours, le quatrième week-end de juillet au hameau des Sept-Saints en Bretagne (Côtes d’Armor).

MASSIGNON BIO MEDIA DIXIT WORLD

MASSIGNON CITATION MEDIA DIXIT WORLD

Chouraqui-andr--

André Chouraqui, né en 1917, Algérie

Une autre figure est celle d’André Chouraqui, qui a œuvré toute sa vie au dépassement des conflits et des clivages confessionnels, en tant que traducteur, homme politique et acteur du dialogue interreligieux. Né en 1917 en Algérie, il est issu d’une famille juive sépharade originaire d’Espagne. Après un début de carrière juridique, il rencontre en 1947 René Cassin, vice-président du Conseil et président de l’Alliance israélite universelle, dont il deviendra délégué permanent en 1952. Il multiplie les déplacements dans le monde entier, alternant conférences publiques et réunions privées à caractère diplomatique. En 1956, il bénéficie par exemple d’une audience privée avec Pie XII pour évoquer les relations du Saint Siège avec le monde juif, prémices du concile de Vatican II dont il sera un observateur. En 1958, il s’installe à Jérusalem avant de devenir conseiller du premier ministre David Ben Gourion, notamment sur la question de l’immigration des juifs des pays musulmans. Entre 1965 et 1969, il est maire adjoint de Jérusalem, en charge des affaires culturelles, des relations interconfessionnelles et internationales.

Homme de lettres, il fera publier en tant qu’éditeur des écrits majeurs du judaïsme, de Moïse Maïmonide à Martin Buber, et écrira une Histoire des Juifs d’Afrique du Nord. En retrait de la vie politique, il se lancera dans son œuvre maîtresse : la traduction de la Bible, du Nouveau Testament et du Coran.

Homme de dialogue, il est dès l’après-guerre membre fondateur des Amitiés judéo-chrétiennes. En mai 1958, il visite en personne, à la demande de Louis Massignon, une grotte à Séfrou au Maroc, où l’islamologue souhaite établir un "pèlerinage tripartite" et pleinement abrahamique. En 1967, dans le sillage du concile et dans le contexte de la Guerre des Six jours, il fonde la Fraternité d’Abraham avec le père Michel Riquet, l’écrivain protestant Jacques Nantet et Hamza Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris. Rassemblant les trois religions abrahamiques, il s’agit de l’une des premières associations de dialogue interreligieux. A la fin de sa vie, il s’intéresse à l’Asie, ce qui traduit un certain dépassement du monde monothéiste.

BATISSEURS DE PAIX MEDIA DIXT WORLD

CITATION ANDRE CHOURAQUI MEDIA DIXIT WORLD

 A l'exposition, il y a aussi ...

Le Bouraq

LE BOURAQ MEDIA DIXIT WORLD

Le Bouraq ou Burak est, selon la tradition islamique, un coursier fantastique venu du paradis, dont la fonction est d'être la monture des prophètes. Selon l'histoire la plus connue, au VIIesiècle, le Bouraq fut amené par l'archange Gabriel pour porter le prophète de l'islam, Mahomet, de La Mecque à Jérusalem, puis de Jérusalem au ciel avant de lui faire effectuer le voyage de retour au cours de l'épisode dit Isra et Miraj (signifiant respectivement en arabe : « voyage nocturne » et « échelle, ascension », qui est le titre d'un des chapitres du Coran). Le Bouraq a aussi porté Ibrahim (Abraham) lorsqu'il rendit visite à son fils Ismaïl (Ismaël), à la Mecque. Il est un sujet d'iconographie fréquent dans l'art musulman, où il est généralement représenté avec une tête de femme, des ailes, et une queue de paon.

La barque de la Sainte Famille

BAQUE DE LA SAINT FAMILLE MEDIA DIXIT WORLD

Cette œuvre a été offerte au pape François le 11 décembre 2013, lors d’une audience au Vatican. La scène figurée commémore la visite de François à Lampedusa et rend hommage à son engagement en faveur des réfugiés. Sensible à la détresse humaine des migrants illégaux, le saint-père a notamment invité plusieurs fois l’Europe à se montrer plus hospitalière. Quelques semaines plus tard, il a fait don à son tour de cette crèche à la paroisse de Lampedusa, pour remercier les habitants de leur accueil lors de sa visite sur l’île. Dionigi Albéra

Lampedusa se configure ainsi comme un espace neutre. Les marins turcs, arabes ou européens cherchent un abri lors d’une tempête ou font escale dans l’île pour s’approvisionner en eau et en nourriture (ils chassent notamment tortues et lapins). Tous, sans distinctions de religion, ne manquent jamais de visiter ce sanctuaire et d’y laisser des offrandes. À l’intérieur de la chapelle plusieurs objets déposés par les uns et les autres, incluant biscuit, fromage, huile, viande salée, vin, étoffes, habits, cordes, voiles et même de l’argent. Grâce à ces provisions, si un esclave réussit à s’échapper, il peut attendre sur l’île l’arrivée d’un bateau de sa nation qui puisse le prendre à bord. De même, les navires qui ont souffert pendant une tempête peuvent prélever ce dont ils ont besoin pour réparer leurs avaries, mais ils doivent y laisser des objets ou de la monnaie d’une valeur équivalente. Ceux qui soustrairaient à cet échange, seraient dans l’impossibilité de partir de l’île. 
De très nombreux ouvrages décrivent les principaux composants de la cohabitation interreligieuse à Lampedusa. On pourrait mentionner des centaines de références distribuées dans des publications de nature variée (récits de voyage, dictionnaires, relations géographiques et historiques…), rédigées dans différentes langues (latin, italien, espagnol, français, anglais, néerlandais…) et s’échelonnant sur plusieurs siècles. Ce corpus imposant a permis au mythe de Lampedusa de voyager en Europe, et d’être connu bien au-delà de son espace d’origine. La petite île est ainsi devenue "le haut lieu de l’entraide et de la tolérance en Méditerranée", pour reprendre une phrase de Guy Turbet-Delof, qui a consacré des pages fondamentales à la légende de Lampedusa (…).

Le carreau de Saint-Georges

LE CARREAU DE ST GEORGES MEDIA DIXIT WORLD

La figure de Saint-Georges compte parmi celles qui occasionnent le plus de croisements entre chrétiens et musulmans en Méditerranée orientale. Un exemple majeur est celui du monastère grec orthodoxe de Saint-Georges, qui se dresse au sommet de l’île de Büyükada, la plus grande de l’archipel des Princes, au large d’Istanbul. Ce sanctuaire attire de nombreux pèlerins de plusieurs confessions. Chaque année, la fête du saint, célébrée le 23 avril, rassemble plusieurs dizaines de milliers de personnes, en large majorité musulmanes. Tous viennent adresser des vœux qui prennent des formes rituelles très variées : amulettes, messages, dessins, cierges, fils de coton à dérouler le long du chemin…

SAINT GEORGES PELERINAGE

Les 7 Dormants

LES SEPT DORMANTS MEDIA DIXIT WORLD

7 DORMANTS FRANCE MEDIA DIXIT WORLD

LES SEPT DORMANTS 2 MEDIA DIXIT WORLD

7 DORMANTS SYRIE MEDIA DIXIT WORLD

LES SEPT DORMANTS 3 MEDIA DIXIT WORLD

Le mythe des Sept Dormants raconte comment au IIIe siècle, sept jeunes chrétiens de la ville d’Éphèse refusèrent de renier leur foi et furent emmurés vivants dans une grotte, avant de se réveiller plusieurs siècles plus tard. Signe de la résurrection, ce récit occupe une place centrale dans le Coran (sourate Al-Kahf, "La Caverne").

En 1954, dans le but d’œuvrer "pour une paix sereine en Algérie", l’islamologue catholique Louis Massignon greffe le pèlerinage islamo-chrétien des Sept Dormants sur une fête catholique traditionnelle du hameau des Sept-Saints dans les Côtes d’Armor (Bretagne). De nombreux ouvriers musulmans sont alors invités depuis la région parisienne. Louis Massignon souhaitait par là préparer concrètement la réconciliation des trois religions d’Abraham.

Cet événement inattendu a persisté et prospéré, notamment dans le contexte du concile Vatican II, et est toujours actif à ce jour, chaque quatrième week-end de juillet.

"LA MÉDITERRANÉE DES SEPT DORMANTS" (2011)

House of One 

C’est à l’initiative d’une campagne archéologique entre 2006 et 2009 sur le site de Petriplatz à Berlin que s’est progressivement imposé le projet d’une Maison de prière et d’enseignement des trois religions, conduit par Kuehn & Malvesi architectes et connu aujourd’hui sous le nom de House of one.

Des fouilles resurgissaient alors les différents vestiges des églises successives qui, depuis la fondation de Berlin à la toute fin du XIIème siècle, avaient occupé le centre historique de la ville, sur l’ile formée par les méandres de la Spree. Les deux chapelles originelles tout d’abord cédèrent la place à une première église gothique à la fin du XIVème siècle, elle-même remplacée à l’âge baroque par un nouvel édifice. Ce dernier sera détruit par un incendie au milieu du XIXème et remplacé par un bâtiment néogothique que les bombardements de 1945 ruinèrent également. Le site est alors nettoyé au début des années soixante alors que l’urbanisation de l’ile, en plein Berlin-Est, achève la complète reconfiguration de la structure urbaine historique.

HOUSE OF ONE 1 MEDIA DIXIT WORLD

HOUSE OF ONE 2 MEDIA DIXIT WORLD

HOUSE OF ONE 3 MEDIA DIXIT WORLD

HOUSE OF ONE 4 MEDIA DIXIT WORLD

Un lieu pour trois religions, que peut l’architecture en matière d’inter-cultualité ?

La question est ambitieuse et l’expérience berlinoise se trouvait face à la nécessité d’inventer un programme architectural tout à fait inédit. Pour le résumer dans ses grandes lignes, son enjeu tenait à la combinaison de trois échelles conceptuellement distinctes.

La première est celle de la ville et concerne la visibilité du projet dans ce qui fut le cœur historique de Berlin dont les traces doivent pouvoir être signifiées alors même que seules de rares vestiges demeurent. Cette identité urbaine, s’adressant à l’ensemble des habitants de Berlin, devait ainsi dépasser les communautés usagers du lieu. Le choix des architectes lauréats Kuehn & Malvesi de rendre accessible le rez-de chaussée pour visiter le site archéologique au-dessus duquel est construit l’édifice aura ici été une réponse permettant d’articuler pour mieux la signifier cette complexité historique et urbaine d’un espace fondamentalement collectif et public. 

La troisième échelle est enfin l’organisation intérieure du bâtiment et l’articulation des trois espaces dévolus aux trois communautés. Ici encore, la réponse des architectes lauréats aura été de favoriser la dimension collective du projet en proposant la création d’un vaste atrium central sous dôme permettant de distribuer les différents espaces confessionnels, lesquels adoptent dans leur volumétrie une morphologie singulière qui en l’occurrence reprennent des morphologies propres aux trois religions monothéistes. Coiffant l’ensemble, un belvédère permet d’accéder à une vue sur le grand Berlin. 

Bonne visite !

BATEAU PORTE DOREE MEDIA DIXIT

Laurent Adicéam-Dixit (Photos de l'exposition prises sans flash)

Toutes les photos expo ©L.A.D

Commentaires
I
Très bel article, documenté et didactique qui donne envie de voir l'exposition !
Répondre
sensdumonde
Archives
Derniers commentaires
Newsletter